Réalisation : Tim Burton
Scénario : Sam Hamm et Daniel Waters
Mettant en vedette : Michael Keaton, Danny DeVito, Michelle Pfeiffer, Christopher Walken et Michael Hough
Les suites réussissant à égaler l’original sont rares,
heureusement pour nous, Tim Burton réussit l’exploit et le fait en améliorant
sa vision de Batman! Voici : « Batman Returns ».
Un bébé déformé est jeté dans les égouts par ses parents.
Dans années plus tard, l’enfant refait surface sous les traits du Pingouin
(Danny DeVito, One Flew Over the Cuckoo's Nest), un être sinistre qui terrorise
la ville. Avec l’aide d’un puissant homme d’affaires (Christopher Walken,
Wedding Crashers) et d’une mystérieuse femme-chat (Michelle Pfeiffer,
Scarface), il va tenter de prendre le contrôle de la ville et de se débarrasser
de son plus grand ennemi, Batman (Michaël Keaton, Bettlejuice).
Remettant en scène Keaton dans le rôle Batman, le film de
Burton parvient à réduire ce dernier en tant que personnage secondaire,
laissant pour le début du film, le champ libre aux véritables protagonistes du
film, le Pingouin et Catwoman. Alors que le premier est interprété avec vigueur
par un Danny DeVito méconnaissable, la deuxième jouit d’une Michelle Pfeiffer
qui parvient à apporter un brin de folie supplémentaire avec brio à son
personnage qui devient, en quelque sorte, le miroir de Batman.
Ce dernier est plus effacé que dans le précédent opus, mais il
a gagné en profondeur. La dualité entre
le Batman et Wayne est de plus en plus évidente, à la limite de la schizophrénie.
Elle est d’autant plus marquante lors des face-à-face entre lui et Catwoman,
car tandis que le coté Wayne est en amour avec elle, le coté Batman veut tout
faire pour la détruire. Cette « effacement » est dommage en un sens,
car Michael Keaton nous offre une splendide performance, jouant habilement
chaque des façades de son personnage.
De retour à la réalisation, Burton en rajoute, nous offrant
un Gotham de plus en plus sombre, de plus en plus sinistre. Sa réalisation est
peut-être un peu moins « tape-à-l’œil », mais elle gagne d’autant
plus en vigueur et en force. Finalement, musicalement et « scénaristiquement »
parlant, le long-métrage fait encore mieux, évitant chacune des maladresses du
premier long-métrage et en apportant quelque chose de grandiose au film.
Verdict : Un film reprenant la même formule que le
premier opus, mais en mieux.
Note : 4.25 / 5
Oeuvres reliées
Batman - 1966
Batman - 1989
Batman Forever - 1995
Batman & Robin - 1997
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