Réalisation : Guy Moshe
Scénario : Guy Moshe
Mettant en vedette : Josh Hartnett, Woody Harrelson, Kevin McKidd, Ron Perlman et Demi Moore
Voulez-vous savoir comment adapter un spectacle de
marionnette en un film d’arts martiaux? Pour le savoir, voici : Bunraku.
Dans un futur plus ou moins lointain, pour éliminer la
violence de la nature humaine, tous les fusils ont détruits, laissant place à
une violence quasi-médiévale où les poings et les lames règnent. L’est de l’Atlantique
est dirigé par Nicolas (Ron Perlman, Hellboy 1 et 2), un homme sans pitié qui
gouverne à l’aide de ses assassins (Dont le plus talentueux est interprété par Kevin
McKidd, Grey’s Anatomy.) et des armes. Dans tout ce chaos, trois hommes, un
pseudo-cowboy (John Harnett, Pearl Harbor), un samouraï désirant retrouver l’honneur
de sa famille (Gackt) et un tenancier de bar (Woody Harrelson, Zombieland) cherchant
à retrouver l’amour de sa vie (Demi Moore, Ghost) vont s’unir afin de renverser
le tirant.
Inspiré d’une sorte de théâtre Japonais, le film sous la
direction de Guy Moshe opte pour un style bien à lui. D’abord les décors, qui
sont magnifiques, démontrent une originalité rarement vu de nous jours. Ceux-ci
ont un aspect cartonné, tout en s’appropriant les codes artistiques d’un film de
la trempe de Sin City et en y mettant un léger coté Hentaï. Cela fait leur
donne un tel cachet que, personnellement, je les aurais plus vu sur des
tableaux dans une galerie d’art que dans un arrière-plan de film.
La réalisation est impeccable et solide. M. Moshe, un pur inconnu, est un homme de
grand talent, filmant chaque prise de vue presque à la perfection, surtout lors
des minis plans-séquence, même s’il use un peu trop par moments de la caméra en diagonale et du sang en CGI. De
plus, il faut souligner les combats du film qui ont une coordination telle que
nous avons l’impression de regarder un spectacle de danse à chaque fois. Pour
leur part, les acteurs se débrouillent très bien (Mention honorable à Kevin
McKidd) malgré que Ron Perlman semble être plus motivé par son salaire que par
le film. Le scénario, qui est aussi de Moshe, est un peu boiteux par-moments
mais il réussit quand même à nous maintenir en haleine durant les deux heures
du long-métrage et à nous faire rire,
même si parfois, c’est involontaire.
Verdict : Un film qui fut une véritable surprise pour
moi et qui qui réussit à associer violence et esthétisme d’une façon que je n’ai
point vu dans ma courte vie.
Note : 4.5 / 5
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