Bunraku (2010)




Réalisation : Guy Moshe
Scénario : Guy Moshe
Mettant en vedette : Josh Hartnett, Woody Harrelson, Kevin McKidd, Ron Perlman et Demi Moore

Voulez-vous savoir comment adapter un spectacle de marionnette en un film d’arts martiaux? Pour le savoir, voici : Bunraku.



Dans un futur plus ou moins lointain, pour éliminer la violence de la nature humaine, tous les fusils ont détruits, laissant place à une violence quasi-médiévale où les poings et les lames règnent. L’est de l’Atlantique est dirigé par Nicolas (Ron Perlman, Hellboy 1 et 2), un homme sans pitié qui gouverne à l’aide de ses assassins (Dont le plus talentueux est interprété par Kevin McKidd, Grey’s Anatomy.) et des armes. Dans tout ce chaos, trois hommes, un pseudo-cowboy (John Harnett, Pearl Harbor), un samouraï désirant retrouver l’honneur de sa famille (Gackt) et un tenancier de bar (Woody Harrelson, Zombieland) cherchant à retrouver l’amour de sa vie (Demi Moore, Ghost) vont s’unir afin de renverser le tirant.


Inspiré d’une sorte de théâtre Japonais, le film sous la direction de Guy Moshe opte pour un style bien à lui. D’abord les décors, qui sont magnifiques, démontrent une originalité rarement vu de nous jours. Ceux-ci ont un aspect cartonné, tout en s’appropriant les codes artistiques d’un film de la trempe de Sin City et en y mettant un léger coté Hentaï. Cela fait leur donne un tel cachet que, personnellement, je les aurais plus vu sur des tableaux dans une galerie d’art que dans un arrière-plan de film.


La réalisation est impeccable et solide.  M. Moshe, un pur inconnu, est un homme de grand talent, filmant chaque prise de vue presque à la perfection, surtout lors des minis plans-séquence, même s’il use un peu trop par moments  de la caméra en diagonale et du sang en CGI. De plus, il faut souligner les combats du film qui ont une coordination telle que nous avons l’impression de regarder un spectacle de danse à chaque fois. Pour leur part, les acteurs se débrouillent très bien (Mention honorable à Kevin McKidd) malgré que Ron Perlman semble être plus motivé par son salaire que par le film. Le scénario, qui est aussi de Moshe, est un peu boiteux par-moments mais il réussit quand même à nous maintenir en haleine durant les deux heures du long-métrage  et à nous faire rire, même si parfois, c’est involontaire.

Verdict : Un film qui fut une véritable surprise pour moi et qui qui réussit à associer violence et esthétisme d’une façon que je n’ai point vu dans ma courte vie.

Note : 4.5 / 5

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