Réalisation :Werner Herzog
Scénario : William M. Finkelstein
Mettant en vedette : Nicolas Cage, Eva Mendes, Val Kilmer, Xzibit, Jennifer Coolidge et Brad Dourif
Depuis une décennie, la carrière de Nicolas Cage vit des
hauts (rarement) et des bas (très souvent). « Bad Lieutenant: Port of Call
New Orleans » fut considéré comme étant un de meilleurs films de cet
acteur, mais es-ce vraiment le cas…
Quelques mois après le passage de Katrina à la Nouvelle
Orléans, le lieutenant Terence McDonagh (Nicolas Cage, Lord of War)doit vivre
avec une blessure au dos qu’il s’est infligé en sauvant un prisonnier. Tandis
qu’il sombre dans une vie de drogues et de paris sportifs, il doit faire face à
ses démons intérieurs lorsqu’il doit résoudre le meurtre brutal de cinq
immigrants africains.
Mettant en scène un policier qui est littéralement l’archétype
des policiers «Made In Hollywood», le long-métrage se la joue «Dr. House». Le scénario met en évidence que McDonagh,
un copié/collé du Docteur House, l’intelligence en moins. Les autres personnages
ne sont présents que pour servir le policier ce qui rend le récit terriblement
linéaire et sans intérêt. Cela est terriblement dommage vu que le texte
parvient à mettre en évidence l’individualité et la détresse du monde moderne.
Pour seconder l’homme derrière ce «one-man show», on y
retrouve une flopée d’acteur de talent, mais qui ne réussissent pas à mettre en
valeur leur personnage convenablement. Le cas le plus flagrant réside en Val
Kilmer (Heat) dont la présence à l’écran est effacée. Il ne fait que nous
ressortir la prestation du type qui gâche sa carrière en adoptant l’air du gars
qui est venu chercher un cachet. Même les iguanes jouaient mieux que lui…
Parlant d’iguanes, le réalisateur (Werner Herzog, Rescue
Dawn) semble être en admiration pour ces bêtes. Oui, il est important de
montrer la folie des personnages, surtout lorsque ceux-ci sont drogués, mais
lorsque cela vire en un défilé d’iguanes (et d’un crocodile). Mais il y a tout
de même des points forts dans sa réalisation comme sa reconstruction de la
Nouvelle-Orléans en ruine qui est fort réaliste et certaines scènes comme
lorsque Cage a une relation sexuelle avec une jeune femme quasi-mineure devant
son petit copain qui sont filmées avec inspiration.
Verdict : Un «One-man show» qui n’est pas le chef d’œuvre
escompté.
Note : 3 / 5
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