Réalisation : Joss Whedon
Scénario : Joss Whedon et Zak Penn
Mettant en vedette : Robert Downey Jr., Mark Ruffalo, Chris Hemsworth, Chris Evans, Scarlett Johansson, Jeremy Renner, Tom Hiddleston, Samuel L. Jackson et Cobie Smulders
Tel un calendrier des pompiers, les héros de Marvel montre
ses «pompiers» sous leur plus beau jour, pour notre plus grand plaisir...
(Cette critique ne contient aucun élément du scénario qui n’est pas dans la
bande annonce principale ou dans les 15 premières minutes du film.)
Après l’attaque de Loki (Tom Hiddleston, War Horse) sur un
complexe du SHIELD, le colonel Fury (Samuel L. Jackson, Pulp Fiction) doit
mettre en branle une équipe de super-héros composée d’Iron-Man (Robert Downey
Jr., Sherlock Holmes), de Hulk (Mark Ruffalo, Shutter Island), de Thor (Chris
Hemsworth, Star Trek), de la Veuve Noire (Scarlett Johansson, Lost in
Translation) et de Captain America (Chris Evans, Fantastic Four) afin de sauver
le monde d’une invasion extraterrestre.
Es-ce un film parfait? Non! Es-ce LE film de l’année? Je
dirais dans le top 10 (Entre 5 et 10), facilement. Avant de vous dire pourquoi
cette «déconfiture», commençons par parler du réalisateur / scénariste, Joss
Whedon (Serenity), homme dont l’expérience en tant que réalisateur, au grand
écran, se résume au long-métrage mentionné entre parenthèses (Oui, il a aussi
des épisodes de Buffy, Angel, Firefly et de ... Glee au compteur). Cet homme
est un dieu sur pattes, en termes de connaissances de contenu (Il connait son
Marvel sur le bout des doigts), en termes de référence de Geeks (Stargate, Lord
of the Rings, et Alien (Avec d’ailleurs un des acteurs du film original, qui
demande à Banner s’il est un Alien) pour ne nommer que ceux-ci) et en termes de
scènes d’action.
Imaginez un instant Michael Bay (Transformers), qui saurait
comment filmer pour que l’on voie tout ce qu’il y a à l’écran, sans perdre une
seule goutte. Ce qui est surtout flagrant lors de la bataille finale qui allie
avec brio le CGI et les techniques «Old-school» d’effets spéciaux, pas parfaitement
car on voit les câbles. Et je tiens à préciser, il y a voir les câbles (En voir
un dans un recoin en se plissant les yeux.) et VOIR les câbles (Un gros câble d’au-moins
deux pouces de diamètre, au milieu de l’écran,
presque au premier plan de la lentille...). Je parle de la deuxième façon...
C’est dommage, parce que, pour moi, à ce moment-là, le film
avait perdu toute sa magie et le fan de Marvel en voit, s’est rappelé que c’était
juste un film, un film qui a de belles scènes d’action. Bon, je l’accorde, la
première ressemble à une version «SHIELD» du final de «Fast and Furious» (la
scène de poursuite dans la montagne séparant les USA du Mexique) et «2012» (Le
camping-car qui fuit le volcan.), et bien que spectaculaire, elle fait partir
le film sur un air de réchauffé. Les trois autres moments musclés du film, sont
magnifiques. La première des trois, la plus courte, met en scène la déforestation de l’Allemagne et
met la table pour les deux suivantes, qui sont longues et longues.
La deuxième, parvient à jouer avec brio sur la
claustrophobie, semble, par-moments, avoir été faite par le Cirque du Soleil et
nous promet quelques sursauts bien mérités. La troisième, l’affrontement final,
est à voir comme un remake spirituel de la scène finale du troisième
Transformers. Le tout est mené par un scénario faible en contenu mais fort en
contenant. L’histoire du film, peut se résumer en une phrase, d’à peine quinze
mots, que je ne ferais pas pour ne pas gâcher la surprise. Par-contre, le texte
renferme de dialogues savoureux, digne de Whedon, qui n’hésite pas à mettre des
vannes humoristiques, même lors des moments les plus dramatiques et des vannes anti-USA,
à un certain niveau. Au moins, le danger de cette façon d’exprimer les choses n’arrive
jamais, en aucun cas, c’est déplacé ou «too much».
Aussi, il faut dire que le film parvient une chose de bien
et d’imprévisible : de faire d’un personnage secondaire l’élément central du
film, car peu-à-peu, nous voyons «Lady Gaga» (nom fictif), être à l’écran
souvent, un peu trop souvent même, jusqu’à ce qu’on réalise que si Captain
America était le premier super-héros du monde, «Luke Skyvalker» (toujours un
nom fictif), est le premier Vengeur...
Mais, ce n’est pas tout, il y a aussi des acteurs dans ce
long-métrage. Pour ceux qui étaient dans les précédents films Marvel, je ne
vais pas en parler beaucoup, ces derniers étant aussi bon sinon un peu plus que
dans les opus annexe au film, sauf pour Gwyneth Paltrow (Seven) qui enfile avec
brio un côté «sexy» pour notre plus grand bonheur et Tom Hiddleston qui est
deux fois plus convainquant que dans Thor, à l’opposé de son personnage qui est
un peu plus fade. Dans les nouvelles têtes, nous avons un Ruffalo, qui est
Bruce Banner, dans tous les sens du terme. Il est l’acteur parfait pour
succéder à Edward Norton ( Fight Club), surtout que contrairement à ce dernier,
il joue aussi Hulk. Hulk dont le personnage est moins bien représenté que dans
«The Incredible Hulk», mais qui gagne en réalisme, avec l’ajout d’une facette
primale (Je parle des gorilles ici.) et une sensation qu’il est autre chose que
du CGI, surtout que mine de rien, il est l’humoriste du groupe...
Les deux autres nouvelles têtes sont Cobie Smulders (How I
met your mother) et Jeremy Renner (The Hurt Locker). Ce dernier voit son rôle
passer du simple caméo à un personnage central du film, et même si des experts
disent qu’il ne sait pas comment tirer avec un arc, il joue Hawkeye avec
fermeté, captant l’essence ténébreuse du personnage. Pour Miss Smulders, je ne
sais pas encore si elle est une bonne actrice, mais, comme on dit chez moi,
elle fait bien la «job» et elle est
agréable à regarder.
Mais pourquoi après un nombre important d’éloges, ce film n’est
pas LE film de l’année. Les faux-raccords et la faiblesse et le «manque d'originalité» du scénario (Quoique
selon la première des deux scènes de générique, le sequel va peut-être corriger
cet aspect.), mais aussi la trame sonore, qui reprend un peu de tout ce qui
avait déjà été fait dans les autres films Marvel, et le «wow», qui n’est point
existant. À aucun instant, malgré l’énorme budget, les effets spéciaux, la
qualité du casting, et la 3D qui bien qu’inutile, (comme d’habitude) est
magnifique, le film est spectaculairement spectaculaire, contrairement ce que
la promo et les critiques laissent supposer...
NB 1 : Bien que je sois contre cette technologie, la 3D
vaut le détour...
NB 2 : Si vous regardez le long-métrage en salle au
Canada ou aux USA, restez durant l’interminable générique, car contrairement au
reste du monde, nous avons DEUX scènes post-génériques, et la deuxième est à se
tordre de rire...
Verdict : Une œuvre puissante, pas parfaite, mais
mémorable et légendaire, dans son genre.
Note : 9.25 / 10
Bonjour
RépondreSupprimerje suis fan du film, et j'aimerai savoir ou tu as vu des câbles, car je l'ai vu plusieurs fois, parfois en cherchant les faux raccords et les boulettes, et j'ai rien vu..
Merci ;)
Stratus, lorsque les aliens attaquent NY, et que les voitures volent en l'air, on voit les cables d'acier tirer les voitures!!!!
SupprimerEt You're welcome ;)