Réalisation : Alexander Payne
Scénario : Alexander Payne et Jim Taylor
Mettant en vedette : Paul Giamatti, Thomas Haden Church, Virginia Madsen et Sandra Oh
Il y a, parfois, des films qui montrent la vie, comme elle
est réellement, sans artifices ou effets spéciaux. Comme c’est le cas ici…
Miles Raymond (Paul Giamatti, Barney’s Version), qui est un
écrivain jamais publié, part en voyage avec son meilleur ami (Thomas Haden Church,
Spider-Man 3) afin de célébrer son mariage prochain. Mais lorsque ce dernier
débute une liaison avec une présentatrice de vin (Sandra Oh, Grey’s Anatomy) et
empêtre le duo dans un lot de mensonges, Miles doit décider entre retourner à
son ancienne vie ou en débuter une nouvelle avec une serveuse du coin (Virginia
Madsen, Candyman).
Ce qu’il y a de bien avec le film d’Alexander Payne (The
Descendants), c’est qu’en aucune façon, nous avons l’impression d’être dans un
long-métrage. Aucun des dialogues ne semblent être faux et aucune situation n’est
un raccourci scénaristique, ou un cliché hollywoodien. Et les rires eux,
viennent d’évènements, qui en d’autres mains pourraient faire partie d’un film
d’Adam Sandler (Comme un homme nu se frottant le corps sur une vitre d’auto…),
et c’est grâce au talent du réalisateur que l’on doit cela.
Car, en plus de signer un texte remarquable, il le réalise
avec autant de précision. Pour le plaisir de nos yeux, il réussit à nous
montrer l’immensité des vignobles de la Californie dans toute leur splendeur
tout en captant avec perfection la crise existentielle des deux hommes.
Parlant de ceux-ci, ils nous offrent des performances dignes d’un
Oscar. Giamatti, qui, personnellement, me surprend à chacun de ses films, explose
dans le rôle d’un dépressif si plaisant à regarder. Chruch fait pareil dans le
personnage qui l’a fait connaitre à Hollywood. Chez les femmes, Virginia Madsen
surprend dans la peau d’une femme qui est, à la fois, forte et fragile. Le seul
bémol vient de Sandra Oh, dont la seule qualité fut, peut-être, de s’envoyer en
l’air avec le réalisateur. Non pas qu’elle est mauvaise, mais elle n’est pas au
niveau des trois autres…
Verdict : Un road-movie qui montre parfaitement l’Amérique
d’aujourd’hui…en 2004.
Note : 9 / 10
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