Norwegian Ninja (2011)




Réalisation : Thomas Cappelen Malling
Scénario : Thomas Cappelen Malling
Mettant en vedette : Mads Ousdal, Jon Oigarden et Trono Viggo Torgersen

Dire à quelqu’un que l’on a vu une histoire vraie de ninjas patriotes norvégiens défendant leur pays face aux Américains durant la Guerre Froide risque de vous faire passer pour une personne dérangée, mentalement parlant. Et c’est pourtant ce que je suis en train de faire...

Arne Trehol est un patriote et maitre Ninja à ses temps libres, où il protège la Norvège face aux Américains et aux Russes qui veulent « forcer » la nation norvégienne à rejoindre leur rang lors de la Guerre Froide. Avec l’aide d’un de ses élèves et futur successeur, Trehol va tenter d’empêcher la conspiration terroriste de la CIA qui vise un des dirigeants de son pays...


Très librement inspiré de l’histoire vraie d’Arne Trehol, le long-métrage écrit et réalisé par Thomas Cappelen Malling, un pur inconnu qui en est à son premier film, fut une véritable surprise pour moi. À mi-chemin entre un Sin City et un Inglourious Basterds, le film prend le pari de l’autodérision avec un humour propre à lui. Le réalisateur, à fond dans son délire, y va avec toutes les idées qui lui passent par la tête : moto sous-marine, avion futuriste, téléportation (bombes fumigènes exposant 10), caméras en forme de soucoupe volante, cigarettes qui sautent vers leur bouche, abus de loulous de Poméranie (race de chien minuscule), etc.


Le pire c’est que personnellement, j’ai succombé à cette folie, surtout que le film rend un vibrant hommage aux films des années 70 et moins. On peut y percevoir un bon nombre d’éléments cinématographiques utilisés dans cette époque, que ce soit par les « effets spéciaux » en carton tirés par une ficelle, la trame sonore, la façon de conduire une voiture ou les costumes en général.


Mais une autre grande force de la réalisation réside dans le talent de Thomas Cappelen Malling. Cet homme a le potentiel d’être un grand cinéaste. Il faut le voir nous délivrer des scènes d’action, malgré le budget relativement faible du film (près de 3 millions de dollars US), sont bluffantes, spécialement lors de l’entrainement des apprentis où ils courent avant de sauter d’une falaise puis de se combattre une fois au sol. Par-contre il faut dire que l’homme ne sait pas du tout comment filmer dans le noir (Impossible de voir ce qu’il se passe.) et que la décision de filmer cela comme un pseudo-documentaire donne le tournis à l’occasion.


Néanmoins, la faiblesse du film est son scénario, qui, dans le premier tiers surtout, va dans tous les sens, quitte à nous faire décrocher du film, où on n’y comprend peu de choses et on a carrément l’envie de dormir, surtout que certains éléments scénaristiques laissent à désirer (la lumière intérieure qui sort de nos yeux tout en illuminant notre esprit...). Au final, nous avons un film qui risque de diviser et qu’on va aimer seulement si nous embarquons dans le délire du réalisateur et scénariste...

Verdict : Une folie qui excelle dans les détails, mais qui boite un peu dans le concret.

Note : 7 / 10


1 commentaire:

  1. Dire que j'ai hésité une bonne dizaine de fois à chaque jour en le voyant sur les tablettes à 3$... pour finalement ne jamais le prendre!

    RépondreSupprimer

Recherche sur le net