Scénario : Thomas Cappelen Malling
Mettant en vedette : Mads Ousdal, Jon Oigarden et Trono Viggo Torgersen
Dire à quelqu’un que l’on a vu une histoire vraie de ninjas
patriotes norvégiens défendant leur pays face aux Américains durant la Guerre
Froide risque de vous faire passer pour une personne dérangée, mentalement
parlant. Et c’est pourtant ce que je suis en train de faire...
Très librement inspiré de l’histoire vraie d’Arne Trehol, le
long-métrage écrit et réalisé par Thomas Cappelen Malling, un pur inconnu qui
en est à son premier film, fut une véritable surprise pour moi. À mi-chemin
entre un Sin City et un Inglourious Basterds, le film prend le pari de
l’autodérision avec un humour propre à lui. Le réalisateur, à fond dans son
délire, y va avec toutes les idées qui lui passent par la tête : moto
sous-marine, avion futuriste, téléportation (bombes fumigènes exposant 10),
caméras en forme de soucoupe volante, cigarettes qui sautent vers leur bouche, abus
de loulous de Poméranie (race de chien minuscule), etc.
Le pire c’est que personnellement, j’ai succombé à cette
folie, surtout que le film rend un vibrant hommage aux films des années 70 et
moins. On peut y percevoir un bon nombre d’éléments cinématographiques utilisés
dans cette époque, que ce soit par les « effets spéciaux » en carton
tirés par une ficelle, la trame sonore, la façon de conduire une voiture ou les
costumes en général.
Mais une autre grande force de la réalisation réside dans le
talent de Thomas Cappelen Malling. Cet homme a le potentiel d’être un grand
cinéaste. Il faut le voir nous délivrer des scènes d’action, malgré le budget
relativement faible du film (près de 3 millions de dollars US), sont
bluffantes, spécialement lors de l’entrainement des apprentis où ils courent
avant de sauter d’une falaise puis de se combattre une fois au sol. Par-contre
il faut dire que l’homme ne sait pas du tout comment filmer dans le noir
(Impossible de voir ce qu’il se passe.) et que la décision de filmer cela comme
un pseudo-documentaire donne le tournis à l’occasion.
Néanmoins, la faiblesse du film est son scénario, qui, dans
le premier tiers surtout, va dans tous les sens, quitte à nous faire décrocher
du film, où on n’y comprend peu de choses et on a carrément l’envie de dormir,
surtout que certains éléments scénaristiques laissent à désirer (la lumière
intérieure qui sort de nos yeux tout en illuminant notre esprit...). Au final,
nous avons un film qui risque de diviser et qu’on va aimer seulement si nous
embarquons dans le délire du réalisateur et scénariste...
Verdict : Une folie qui excelle dans les détails, mais
qui boite un peu dans le concret.
Note : 7 / 10
Dire que j'ai hésité une bonne dizaine de fois à chaque jour en le voyant sur les tablettes à 3$... pour finalement ne jamais le prendre!
RépondreSupprimer