Scénario : John Wells
Mettant en vedette : Ben Affleck, Chris Cooper, Tommy Lee Jones, Kevin Costner et Maria Bello
Alors que nous « sortons » de la plus grande
récession depuis la Seconde Guerre Mondiale, ce film nous replonge le visage
dedans à travers Ben Affleck et Cie.
Les vies de trois hommes, un père de famille vivant le rêve
américain (Ben Affleck, Pearl Harbor), un employé expérimenté ayant grimpé les
échelons à la sueur de son front (Chris Cooper, The Bourne Identity) et un
sous-dirigeant d’entreprise idéaliste (Tommy Lee Jones, Men in Black), qui
seront changées à jamais à la suite de mises à pied massives de la part de leur
employeur (Craig T. Nelson, Poltergeist)
Montrant la chute économique des États-Unis d’un point de
vue minimaliste (et exclusivement masculin), ce film parvient à réussir un
exploit : nous montrer ces êtres en héros et de le faire avec aucune
intrigue. Car, la force et le défaut du long-métrage réside dans le fait qu’il
ne se passe rien. C’est comme regarder une feuille d’arbre couler sur un
ruisseau. Il n’y a pas de sous-intrigues parallèles à l’histoire, de
renversement de mi-parcours ou d’évènements peu réalistes. Ce film nous offre
la vie à l’état pur, enfin pour un film d’hollywood.
Par-contre, en adoptant cette facette, le film John Wells
(ER) prend son pire défaut, un faible rythme, même pour un drame. Il faut dire que sa réalisation n’aide pas du
tout le film. Wells provenant du petit écran, réalise le film comme s’il était
un épisode d’une série TV. Au moins l’excellente photographie empêche le bateau
de couler sur ce point.
L’autre point fort du long-métrage réside dans son casting
cinq étoiles. Chacun des acteurs interprète sobrement son personnage. Mention
honorable à Ben Affleck qui nous prouve, comme à chaque fois, combien il est un
acteur sous-estimé et à Maria Bello (A History of Violence) qui est sublime en gentille
méchante sexy. Au final, on pourra dire que nous avons un bon drame social qui
nous montre que peu importe notre richesse, la récession touche tout le monde…
ou presque.
Verdict : Un long-métrage qui ne parvient pas à
attendre son plein potentiel à cause de deux défauts omniprésents.
Note : 3.25 / 5
Quelle détresse de ces manager impitoyables pris a leur propre jeu... Un film a voir notamment pour la distribution !
RépondreSupprimer